GRAD Consulting Group

Les politiques agricoles sont au cœur d’une rencontre organisée par  le Groupe de recherche et d’action pour le développement en Afrique (GRAD) et l’Institut international de recherche en politiques alimentaires (IFPRI). Les participants réfléchissent le temps d’une journée ce vendredi 30 septembre 2016, sur les orientations à prendre à un moment où « la plupart des référentiels (SCADD, PNSR, ODD) sont arrivés à terme ». Ils conviennent que pour assurer la sécurité alimentaire, il faut avoir à portée des données fiables avant de se lancer dans l’élaboration des schémas directeurs. 

Pour des raisons climatiques et sociales, le problème de la sécurité alimentaire affecte une bonne partie des populations à majorité agriculteurs avec des conséquences sur leur santé et sur la relance de la croissance économique.

Et même si « l’engagement politique est réelle et manifeste pour pouvoir éradiquer la faim dans notre pays », a reconnu Abdoulaye Mando, directeur du GRAD, il n’occulte pas qu’« il reste pas mal de défis à relever depuis la production, la distribution et la commercialisation ». Tout ceci pour, dit-il,  parvenir à une croissance et une activité économique efficiente.

« L’information est utile pour les planifications. Ça tombe très bien pour le pays, qui est en phase de planification sur beaucoup de secteur », a ajouté le directeur du GRAD. Elle est aussi « capitale » pour  relever ces défis. C’est sur elle que se fondent les politiciens pour « prendre des décisions politiques bien éclairées fondées sur des bases scientifiques rigoureuses ».

De l’avis d’Abdoulaye Mando, la primauté du travail ne se résume pas qu’à la fourniture de l’information. Il y a le suivi citoyen des actions gouvernementales. « L’autre met en place un certain nombre de politiques. Il faut les suivre, les évaluer, les ajuster », précise-t-il.

Dans son intervention, Teunis Van Rheenen, chargé du département développement à l’IFPRI a indiqué qu’en réponse à la crise alimentaire de 2012, il est important d’être connecté. « C’est pour qu’on puisse disposer en un seul lieu des données importantes », a-t-il dit.

Une chose est plutôt certaine pour Amadou Sidibé, secrétaire permanent de la coordination des politiques agricoles au ministère de l’agriculture. C’est que « les politiques agricoles sont le point de départ de la mise en œuvre de toute politique. Sans conceptions de politiques, sans plans, la mise en œuvre est déjà vouée à l’échec ». D’où la nécessité d’une « inclusion » de tous pour assurer la sécurité alimentaire pour tous.

Sans entrer dans les détails avant son exposé sur la situation institutionnelle, il a indiqué que « la plupart des référentiels (SCADD, PNSR, ODD) tant au niveau national et régional sont arrivés à terme », avant d’émettre son souhait de voir ressortir quelque chose « de substantiel à utiliser à bon escient ».

Oui KOETA

Burkina24